Les couleurs de l'agenda par Lilounette
Les couleurs de l'agenda
Oh ! Neiges blanches, et blancs moutons.
L’hiver s’habille de frimas,
De-ci, de-là et aussi là
Une reine dorée pour janvier.
Masques d’opale et feux de Bengale,
Les rues de fous sont toutes noires.
Février rit aux mascarades du soir
Dans une nuit nacrée d’étoiles
Des nuages gris à mars qui pleure
Le gris se déshabille et puis bleuit
Dans son corset vert la rose en frémit
Le carmin vient de peu percer son cœur.
Pèlerine oblige à l’étrange avril
Qui joue les impromptus et se faufile.
Malgré du vert dessus, dessous les prés
Les champs, rivières et d’or éparpillé.
A u fond des jardins on entend chanter
Un rouge-gorge ou une mésange bleue
Les clochettes blanches deviennent fées
Au joli mois de mai, un ciel heureux.
Juin s’embellit de teintes panachées,
Qui percent la terre au fil de l’été.
Des mauves glycines aux bleus camélias
Aux pourpres roses et flavescents dahlias.
Sur les plages de sable fin
Roule la mer et ses embruns.
Juillet tisse des bleus marins
Qui se noient dans les aériens
Quand l’astre sur août se couche
Tout embrasé, personne n’y touche.
Seul le poète fait glisser sa prose
Comme un baiser sur des lèvres roses
Qui voit le raisin blond sur la treille
Connaît le vol sucré à l’abeille.
C’est en frissons que septembre entonne
La chanson langoureuse de l’automne
L’air d’octobre a des cendres grises
Dans l’âtre où les flammes s’épuisent.
Les arbres ne sont plus que rouilles
Et comme il vente, se dépouillent.
La terre est aussi brune au matin
Que novembre aux cimetières saints
Si cuivrés sont les chrysanthèmes
Ne font que pleurer leur ‘ je t’aime’.
En décembre naît un visage d’ange,
Un soir de Noël dans la grange.
Mais où va la blanche colombe
La nuit est noire et la neige tombe
Lilounette
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